Comment éviter les fraudes administratives et protéger les citoyens lors d’un achat en ligne à l’air de la dématérialisation des données, du commerce international et du perfectionnement des logiciels de retouche d’images ? Pour répondre à cette question la région Nouvelle Aquitaine et le CPER Numeric ont fait appel à des chercheurs des universités de Poitiers et de La Rochelle pour moderniser les logiciels de détection des fraudes administratives. En parallèle, des juristes de l’université de La rochelle ont travaillé sur le droit des consommateurs et le droit de diffusion dans l’e-commerce. De concert ils ont progressé dans l’amélioration des techniques de tatouage d’images pour lutter contre les contrefaçons et sur l’adaptation des lois dans le domaine du e-commerce pour protéger les données personnelles des citoyens.

E-commerce et encadrement juridique

A l’université de La Rochelle une équipe travaille sur le droit de la distribution à l’ère du numérique et sur la simplification des plates-formes de vente en ligne. Plusieurs problèmes directement liés à ces nouveaux modes de consommation sont apparus ces dernières années, demandant un encadrement par la loi de certaines pratiques émergentes. Peut-on vendre en toute sécurité sur internet ? Comment détecter les fraudes et la cybercriminalité ? Comment encadrer la vente de données personnelles collectées par ces différentes plates-formes ? Qu’ont-elles le droit de faire avec nos données personnelles ? Le commerce n’étant pas limité au territoire national, des accords ont dû être trouvés entre différents pays : les législations sur la cybercriminalité et la revente de données personnelles n’est ainsi pas les même entre la Chine, les Etat-Unis et l’Europe par exemple. Le CPER Numeric a permis de financer un séminaire international à Rio en 2017, traitant de toutes ces questions. Un état des lieux a ainsi été fait sur les nouveaux enjeux du commerce en ligne et la protection des utilisateurs, le droit des marques, la manière de fixer les prix (droit à la concurrence…). Un ouvrage Bilan « Les espaces de distributions » a été publié suite à ce séminaire.

Tatouer des images pour éviter les fraudes !

Le tatouage d’images est une technique récente qui consiste à marquer une image numérique pour qu’elle ne puisse pas être modifiée sans altérer le tatouage ce qui garantit son authenticité. On altère volontairement l’image à certains endroits en y intégrant (cachant) « un tatouage » pour la marquer (le tatouage peut être une signature manuscrite ou des chiffre aléatoire, un dessin, etc.). Un exemple simple de tatouage d’image est celui réalisé sur les plates-formes proposant la vente d’images numériques. Sur ces sites, les photographies en ligne sont marquées par la société qui propose ce service, avec un grand bandeau de texte visible par transparence. Les chercheurs d’Xlim se sont concentrés sur des techniques plus complexes de tatouage en rendant la signature invisible à l’œil nu. Le principe est le même : on « tatoue » l’image en la dégradant à certains endroits mais le tatouage est invisible. Seule une clé (un algorithme) peut le révéler, la clé et la signature n’étant connues que par le créateur du tatouage. Avec ce système, impossible de falsifier ses relevés d’imposition ou de comptes par exemple.

Pour aller plus loin :

Vidéo sur les procédés de tatouage d’images, réalisée par Aypierre, un youtubeur gaming, en collaboration avec Philippe Carré le Vice-président de l’université de Poitiers et chercheur pour le laboratoire Xlim.

Liste des actions faites dans le cadre d'E-administration

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